Voilà un pays idéalement situé à mi-chemin entre le nid à touristes et le paradis inexploré.
Avec des tarifs défiant toute concurrence, l’Albanie offre de belles plages et quelques curiosités aussi bizarres que fascinantes. Alors, un conseil : si vous prévoyez d’y aller, faites-le sans tarder!
-
Le pays abrite quelques-unes des meilleures plages d’Europe
Ce qualificatif est loin d’être usurpé, car nous parlons de plages très peu fréquentées, à l’abri des regards et réellement attrayantes. Parcourez le littoral de ce petit pays méditerranéen et vous découvrirez de nombreux chemins de traverse, qui vous mèneront à des baies cachées aux eaux calmes caressant un sable doré et ondulant.
La plage de Borsh vous offre ses 7 kilomètres d’une splendeur intacte. Il est tout à fait étonnant que cette magnifique étendue de sable n’ait attiré jusqu’à présent que quelques bars et restaurants simples, mais il convient de souligner le « jusqu’à présent ». Sur la plage de Ksamil, où la mer prend une teinte turquoise, on peut apercevoir Corfou au loin. À proximité, l’antique cité de Butrint est un autre endroit magnifique.
N’importe qui le dirait : il vous suffit d’éviter le plein été si vous venez en Albanie pour ses plages.
-
Il est bon marché
Si l’Albanie n’est plus tout à fait la cambrousse inexplorée et délabrée mais magnifique d’il y a seulement 10 ans, elle reste assez bon marché pour susciter une indignation justifiée face à la cherté de certaines autres destinations méditerranéennes.
La différence est particulièrement frappante en dehors de la capitale Tirana, où le coût des indispensables du voyage – nourriture et boissons, logement, transport – semble sorti d’une autre époque : celle où l’on pouvait bourlinguer pendant des mois dans les régions moins modernes d’Europe en se sentant agréablement déconnecté de la réalité.
Vous pouvez, à titre indicatif, vous débrouiller en Albanie avec un budget journalier de CHF 50.- (une chambre d’hôtel au confort simple coûte environ CHF 25.-, une bouteille de vin CHF 5.- et un repas bon marché, CHF 3.-).
-
Le pays demeure relativement inexploré
Même si, en haute saison, il est évident que les charmes de l’Albanie ne sont plus un secret, vous trouverez encore, dans l’arrière-pays, une multitude d’endroits rustiques et médiévaux, un peu comme sur une toile de Brueghel.
Dans les Alpes – oui, l’Albanie a des Alpes –, on se promène dans des prairies parsemées de fleurs sauvages roses et violettes, menant à des villages de vallées où, non loin des maisons en bois, des femmes coiffées de fichus effectuent les récoltes à la main.
Cela pourrait faire penser à un conte, mais avec un côté sombre. Dans nombre de ces villages, on trouve encore des « tours d’enfermement »; ici, les hommes se terraient pendant des mois pour échapper aux vendettas sanglantes entre clans, dont certains disent qu’elles éclatent encore aujourd’hui.
-
Gastronomie et vins étonnants
Tirana (déglinguée, tape-à-l’œil, populaire auprès des types musclés arborant des lunettes de soleil au volant d’utilitaires sport bling-bling – en général, ça vaut le détour) est l’une des destinations les plus méconnues au monde pour la cuisine italienne. Vous y dégusterez pourtant de délicieux spaghettis marinara pour un prix modique comparé à ceux proposés chez le voisin d’en face, de l’autre côté de l’Adriatique, proclamé haut lieu de la gastronomie.
En dehors de Tirana, la cuisine albanaise s’adresse aux personnes appréciant la bonne chère en toute simplicité. Le savoureux agneau rôti à la broche est un grand classique. Aussi, près des sources d’eau douce, restez à l’affût de la truite, dans l’idéal tuée et cuisinée sous vos yeux.
Le vin est une valeur sûre, surtout le rouge; celui arborant l’étiquette Rilindja se laisse agréablement boire.
-
De sympathiques gens du cru
Les nombreuses vicissitudes récentes de l’Albanie – une mystérieuse dictature stalinienne ayant cédé la place à la corruption post-communiste et à la pauvreté généralisée – ne semblent pas avoir entamé l’hospitalité de son peuple.
Surtout à la campagne, ne vous étonnez pas si de parfaits inconnus vous offrent de partager un repas chez eux, sous le signe de la bienveillance. D’autres vous montreront probablement spontanément le chemin.
De telles coutumes ont un nom, « besa », qui signifie « honneur ». Cette tradition a, par exemple, conduit les Albanais à sauver 2 000 Juifs des nazis.
-
Des trésors cachés à foison
L’Albanie est l’un des pays les plus mystérieux du monde. Partout – sur les plages, dans les champs , au milieu des bois –, vous trouverez des fortifications en béton en forme de champignons, assez grandes pour accueillir deux ou trois soldats désœuvrés. Aujourd’hui en ruines, elles ont été érigées par milliers par le dirigeant communiste du pays, Enver Hoxha, par crainte d’une invasion et n’étaient manifestement pas destinées à être facilement démontées.
Dans le sud de l’Albanie, une curiosité moins connue qui devrait faire fureur sur Instagram est la maison-bateau de Fier. Qui se soucie que cette maison de sept étages, avec ses hublots, sa proue et son pont blancs, se trouve à des kilomètres de la mer? Il ne manque plus qu’un déluge de proportions bibliques… ce à quoi son constructeur s’attendait peut-être!
-
Des randonnées à couper le souffle
Les rumeurs de randonnées extraordinaires sont en partie à l’origine de l’attrait des premiers voyageurs intrépides pour ce pays largement fermé aux étrangers pendant une bonne partie du XXe siècle. Aventurez-vous dans les Alpes albanaises, au nord, et vous découvrirez des hameaux dans un cadre exceptionnel, qui ne demeurent accessibles qu’au terme d’une journée de marche depuis la localité la plus proche.
Le pays possède également de magnifiques parcs nationaux. Celui de Shebenik-Jabllanice est l’un des plus isolés, avec de superbes sentiers et lieux de baignade dans de splendides écrins. Le parc abrite l’une des espèces les plus menacées d’Europe, le lynx des Balkans; de même, les loups et les ours bruns (deux espèces fuyant généralement les humains) errent dans les montagnes et forêts les plus isolées du pays.
-
De nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
L’antique cité de Butrint est le plus important des huit sites albanais qui figurent sur la liste de l’UNESCO ou dont l’inscription est envisagée. Fondée par un fils de Troie, selon d’anciens scribes, elle a été grecque, romaine et byzantine. Ses ruines, au premier rang desquelles un théâtre bien conservé, témoignent d’une période fascinante de l’histoire du pays.
Sur la liste des candidats à l’inscription se trouve le château de Bashtova. Édifié par les Vénitiens, avec ses épais murs de pierre et ses tourelles rondes et crénelées, il évoque de manière satisfaisante un château médiéval.
Comments
comments